L’élection à la Ligue Régionale de Football Lomé Golfe, tant attendue, n’est finalement pas allée à son terme. Pour cause, le deuxième tour opposant trois des quatre candidats a accouché d’une configuration non prévue par les textes. Une situation non réglementaire qui a conduit à la suspension du processus électoral.
Après vérification de l’identité des délégués, et la lecture des rapports d’activités et financiers, place au vif du sujet. Les élections. Sur la ligne de départ, quatre listes de 12 membres chacune à départager par 59 délégués. L’enjeu est de taille, et tous retiennent leur souffle.
Il sonnait 11h 59 minutes. Face aux délégués, chacun des têtes de liste a disposé de cinq (05) minutes pour charmer le corps électoral. Tour à tour et par ordre alphabétique, Amenti Valentin (Nouvelle Dimension), Amouzou Têtè (Ensemble servons le football), Florent Kataka (Émergence Football) et Carlos Potchona (Nouveau départ) ont d’abord exposé leur vision, puis sollicité ensuite le suffrage des électeurs.
Puis vient le moment attendu. Le moteur tourne. Dans un calme glacial, les délégués se plient à l’exercice dans l’isoloir. Puis tombe le premier verdict, conformément aux textes. Florent Kataka, avec 08 voix sur 59, soit le plus petit suffrage, tombe au premier tour et est éliminé de la course. Le deuxième tour a donc opposé Valentin Amenti (1er avec 22 voix), Amouzou Têtè (18 voix) et le troisième Carlos Potchona (11 voix).
Au terme du dépouillement, Amenti Valentin garde sa première place, mais perd une voix, s’offrant ainsi 21 voix contre 19 pour Amouzou Têtè et Carlos Potchona.
Cette configuration non prévue par les dispositions réglementaires a conduit à la suspension des travaux, en vue des consultations entre les acteurs pour conduite à tenir. A la fin, il en ressort une suspension du processus. «On s’est retrouvé avec deux listes qui ont le même nombre de votants. Or, les statuts recommandent qu’on élimine au fur et à mesure le candidat qui a le plus petit nombre de votants. Qui faut-il donc éliminer ? D’où la nécessité de mieux cerner le problème», a expliqué Bawa Adamou, le Président du Comité ad-hoc en charge de l’organisation du congrès électif.
Ainsi, annonce t-il, après avoir invité les 3 candidats têtes de liste à une concertation, il a été convenu, la suspension du congrès. «Le processus est suspendu et sera repris dans les jours à venir», a précisé M. Adamou.
Il sonnait 14h 45 minutes quand cette sentence découlant de « cette invitée surprise » met ainsi terme provisoirement au processus électoral qui, à la date prévue, aura accouché d’une souris. Et c’est avec un sentiment de goût inachevé que candidats et délégués retournent chez eux pour mieux peaufiner les éventuelles combines en vue de la suite qui n’exclut pas d’autres surprises.
Bon à suivre…
Cyrille PESSEWU